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Dans les bottes

A propos de l’auteur

Bonjour, ici Thierry Agriculteur d’aujourd’hui !

C’est comme cela que je démarre la plupart de mes vidéos. Je suis « youtubeur » comme on dit et dans cette phrase de présentation mon intention est bien de me rapprocher de vous, de me livrer dans mon plus simple appareil moi, mais surtout de vous faire découvrir notre métier.

Oui je dis notre métier, celui d’agriculteur, que je pratique depuis toujours, précisément depuis 1996, date à laquelle j’ai repris la ferme de mon père, comme lui l’avait reprise de son père et ainsi de suite depuis onze générations au moins. C’est aussi l’année où je me suis marié avec ma chérie, Anne-Sophie, avec qui nous partageons le plaisir d’avoir les deux plus beaux enfants du monde, Émilien et Florentine.

Mon métier – que dis-je ma passion pour l’agriculture – ne m’est pas tombé dessus comme une évidence dès mon plus jeune âge, elle s’est cultivée avec le temps. Curieux pour les sciences, la technologie et bidouilleur en mécanique, j’étais plus souvent au Centre de Documentation et d’Information, dans mon bureau sur mon Commodore 64 ou dans mon petit atelier à bricoler un vélo, une mobylette ou un vieux tracteur qu’acharné à mes études.

Élève très moyen, je n’ai pas été poussé vers de hautes études. Mon père, qui avait arrêté l’école à 14 ans, n’en voyait pas l’utilité et j’aurais même pu renoncer très rapidement si ma famille n’avait pas poussé mes parents à m’éviter un CAP en alternance. Après une fin de collège techno, un BEPA et un BTA, j’ai pu atteindre le BTS sans trop de souci grâce à un minimum de travail et une bonne organisation.

Si j’ai continué après le niveau bac, c’est sans doute parce que j’ai été blessé et vexé lors d’une visite des locaux de BTS durant mon BEP : un imbécile de prof nous avait fait remarquer que pour un élève en BEP il était invraisemblable de poursuivre jusqu’en BTS ! Si un jour quelqu’un prétend que c’est irréalisable pour vous, ne l’écoutez pas, rien n’est impossible à celui qui en veut.

J’ai bien réussi à écrire un livre alors que j’ai redoublé mon CM2 à cause de l’orthographe ; bon, j’ai beaucoup fait souffrir mes correcteurs, mais le résultat est là, maintenant entre vos mains.

Installé sur la ferme à l’âge de 23 ans après la « retraite » de mon père… Eh oui ! Je suis un gosse de vieux ! J’ai, peu à peu, fait évoluer mon exploitation grâce, entre autres, aux collègues. Bien qu’un peu solitaire dans l’âme, j’ai appris avec le temps les vertus du travail en groupe, la puissance de l’alliance de compétences diverses et de la complémentarité, vous les retrouverez dans le livre.

Ma première expérience en collectif fut celle de mon adhésion à la CUMA, la Verloossoise ; bien que déjà très bien menée, je n’étais pas toujours satisfait de son fonctionnement. J’en ai pris la présidence après 10 ans d’installation – je ne pouvais pas me plaindre et critiquer sans rien faire, ce n’est pas mon tempérament.

Au bout de près de 10 ans d’apprentissage et de belles réussites collectives (ne soyons pas modestes), j’ai rejoint les rangs de la Fédération départementale des CUMA pour en devenir rapidement le président. Un nouveau beau défi collectif de mise en place d’une structure, à hauteur des nouvelles régions, m’attendait. Encore une opportunité d’apprendre, de découvrir et de construire en commun un outil au service des agriculteurs.

Ma curiosité et mon envie d’aller jusqu’au bout des choses m’ont poussé à expliquer mon métier, j’en suis arrivé à essayer d’exploiter toutes mes compétences pour mieux faire comprendre l’agriculture. En 2013 naissait la chaîne YouTube Agriculteur d’aujourd’hui.

J’avais décidé, appuyé de ma famille et de proches, de dépasser ma timidité pour passer un message : non, l’agriculture n’est pas aussi critiquable que certains veulent bien le dire. Non, les agriculteurs ne sont pas des arriérés acariâtres ou des nantis se promenant en 4×4 (même s’il en existe bien sûr…).

Pour optimiser ce message, j’ai utilisé tous les outils à ma disposition. Nous vivons dans une époque extraordinaire ! Un simple agriculteur bénéficie de moyens dont aurait rêvé n’importe quel chef d’État il y a 20 ans, de quoi communiquer, apprendre, diffuser, etc. Pour cela, il suffit de le vouloir et de s’y mettre et c’est ce que j’ai fait, progressivement, en tâtonnant, en me trompant et en recommençant. Mais c’est surtout en étant certain du bien-fondé de la cause que je défends, que je tente de relayer encore plus largement, car oui l’agriculture mérite d’être expliquée !