Changement de pratiques
Mais pourquoi tous les agriculteurs ne passent-ils pas à la bio ? Certains y arrivent alors ! Et le labour il est temps de s’en passer !
Je vous présente les difficultés rencontrées lors de ces changements de pratiques !
L’Homme se rassure dans ses habitudes, il n’aime pas le changement, les agriculteurs ne font pas exception, cela nécessite bien plus qu'une prise de conscience ! Un mécanisme de réflexion doit s’enclencher et la mise en pratique subit de nombreux freins ! Que ce soit pour une évolution en agriculture bio, en semis direct, en agriculture de conservation, les difficultés sont les mêmes. Les risques économiques, la peur de l’échec, nos propres limitations nous bloquent, changer de façon de penser n’est pas facile !Bien souvent le regard des autres pèse aussi lourd sur le dos des agriculteurs volontaires au changement :
- Les parents ou l’entourage “conservateur” - Le voisinage, les collègues qui vous regardent de travers …. - L’incompréhension, la peur du rejet !Pour évoluer il est INDISPENSABLE d’être entouré,
accompagné, soutenu dans ses démarches dans sa formation :
@Agriduvivant @Verdeterreprod, @icosysteme
On mesure aussi là la force du groupe
@CUMAFrance @ReseauCivam @apad_contact @BaseReseau @Asso_Trame
Apprendre à faire “différemment” ne s’improvise pas, c’est un travail de longue haleine, nécessitant des essais suivis parfois d’échecs ! Personne ne peut évoluer dans ses pratiques seul. Ces changements nécessitent aussi des investissements matériels parfois importants ! C’est aussi un accomplissement d’avoir esquivé toutes ces difficultés, et d’arriver à mettre en place de nouvelles pratiques ! Même si rien n’est jamais abouti en agriculture, la progression est un moteur vertueux !Comme vous le comprenez rien n’est facile dans le changement, et l'apprentissage par dessus la haie est la meilleure des formations : c’est la preuve par l’exemple !
#DansLesBottes de #CeuxQuiNousNourrissent
Nous en débattrons Lundi 1er février dans le RDV Agri N°43 : La Bio / Conventionnelle, c'est quoi le plus écolo ?
Pour retrouver tous ces RDV Agri,
Notre Organisation – SCEA Bailliet – CUMA …
Notre Organisation
Aujourd’hui je vais vous présenter “Notre organisation” d’exploitation, je dis bien NOTRE parce qu’un #agriculteur n’est pas toujours seul dans son tracteur. Il travaille souvent en équipe en groupe, en #lacoopagricole , en #CUMAFrance
Nous sommes 3 associés “familial”, mon épouse Anne-Sophie, mon fils Emilien et moi même.
Nous employons 3 salariés à temps plein et avons actuellement 4 saisonniers (pour les poireaux).
Sur une surface de 150 ha avec cultures et un centre équestre.
Oups ça fait 10 personnes !!
Nous produisons du blé, des pommes de terre, des pois de conserve, du colza, du maïs, en conventionnel et des cultures en bio : Salade et Poireaux qui sont engagés en coopérative de producteur : le marché de Phalempin. La surface en bio atteint 50 ha cette année !!
Une partie de cette surface en bio est cultivée en association avec 3 collègues du village. Nous produisons des légumes et céréales tous vendus en coopérative : Norabio, Biocer et Marché de Phalempin et l’aide de 2 CUMA de conditionnement : Bioterritoire et Nordoignon !!
C’est grâce à la mise à disposition de 12 ha de terre par la commune de @LoosenGohelle et son maire @CaronJF que nous avons démarré cette conversion en commun. Nous sommes sur un assolement de plus de 35 ha actuellement qui augmente tous les ans.
Nous avons aussi un assolement commun pour la culture d’oignon BIO qui nécessite beaucoup de suivi et de main d'œuvre : plus de 20 saisonniers de Mai à Juillet !
Nous partageons aussi cette main d'œuvre pour les carottes, haricots, endives, etc. etc.
Rien de cela ne se serait fait sans notre organisation en CUMA, la @VERLOOSSOISE et la Carotte qui nous a permis de nous rencontrer, de nous connaître, de partager des idées et de les concrétiser ensemble.
On entre en cuma pour le matériel, on y reste pour l’humain !
La coopérative d’utilisation de matériel agricole est une école du travail ensemble. Certains agriculteurs ont depuis longtemps préféré l’usage à la propriété en Ubérisant leurs activitées.
On ne naît pas coopérateur, on le devient avec le temps ! Rien n’est facile dans ces organisations, nous sommes tous des individualistes en puissance, mais quand cela fonctionne c’est un outil magnifique et un formidable lieu de ressources, de partage, et de convivialité !
Le poste de mécanisation est la charge la plus lourde des agriculteurs !
Il existe d’autres forme de réduction de charge dont
nous parlerons dans notre prochain RDVAgri du 18 Janvier !
#DansLesBottes de #CeuxQuiNousNourrissent
Retrouvez tous les RDV Agri ici :
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Dialogue riverain, le manque de communication favorise-t-il l’incompréhension ?
Notre Organisation
Aujourd’hui je vais vous présenter “Notre organisation” d’exploitation, je dis bien NOTRE parce qu’un #agriculteur n’est pas toujours seul dans son tracteur.
Il travaille souvent en équipe en groupe, en #lacoopagricole, en #CUMAFrance
Nous sommes 3 associés “familial”, mon épouse Anne-Sophie, mon fils Emilien et moi même.
Nous employons 3 salariés à temps plein et avons actuellement 4 saisonniers (pour les poireaux).
Sur une surface de 150 ha avec cultures et un centre équestre. Oups ça fait 10 personnes !!
Nous produisons du blé, des pommes de terre, des pois de conserve, du colza, du maïs, en conventionnel et des cultures en bio : Salade et Poireaux qui sont engagés en coopérative de producteur : le marché de Phalempin. La surface en bio atteint 50 ha cette année !!
Une partie de cette surface en bio est cultivée en association avec 3 collègues du village. Nous produisons des légumes et céréales tous vendus en coopérative : Norabio, Biocer et Marché de Phalempin et l’aide de 2 CUMA de conditionnement : Bioterritoire et Nordoignon !!
C’est grâce à la mise à disposition de 12 ha de terre par la commune de @LoosenGohelle et son maire @CaronJF que nous avons démarré cette conversion en commun. Nous sommes sur un assolement de plus de 35 ha actuellement qui augment tous les ans.
Nous avons aussi un assolement commun pour la culture d’oignon BIO qui nécessite beaucoup de suivi et de main d'œuvre : plus de 20 saisonniers de Mai à Juillet ! Nous partageons aussi cette main d'œuvre pour les carottes, haricots, endives, etc...
Rien de cela ne se serait fait sans notre organisation en CUMA, la @VERLOOSSOISE et la Carotte qui nous a permis de nous rencontrer, de nous connaître, de partager des idées et de les concrétiser ensemble.
On entre en Cuma pour le matériel, on y reste pour l’humain !
La coopérative d’utilisation de matériel agricole est une école du travail ensemble. Certains agriculteurs ont depuis longtemps préféré l’usage à la propriété en Ubérisant leurs activités.
On ne naît pas coopérateur, on le devient avec le temps ! Rien n’est facile dans ces organisations, nous sommes tous des individualistes en puissance, mais quand cela fonctionne c’est un outil magnifique et un formidable lieu de ressources, de partage, et de convivialité !
Le poste de mécanisation est la charge la plus lourde des agriculteurs !
Il existe d’autres forme de réduction de charge dont nous parlerons
dans notre prochain RDVAgri du 18 Janvier !
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L’agriculture “conventionnelle” a-t-elle encore sa place dans les nouvelles pratiques agricoles ?
Monoculture, rotation, ACS… Saviez vous que seulement 2% du territoire français est cultivé en monoculture ! Mais connaissez- vous la définition de la monoculture ? Avec l’exemple de @gilles_vk je vous montre comment on peut cultiver 7 espèces sur 3 cultures ! Par définition la monoculture s’oppose à la culture assolée : un assolement est l’organisation des successions de culture suivant les années. Ce n’est pas parce que l’on ne cultive qu’une plante dans un champ une année qu’on est en monoculture !
Explications :
⬇️
Ici dans la rotation de Gilles, 3 cultures principales sont cultivées et récoltées. Blé, Orge, Colza. Pourtant au total 7 espèces sont présentes sur les 3 années de rotation. Pourquoi 98 % des agriculteurs cultivent-ils en rotation ? Premier point, les plantes n’ont pas toutes les mêmes besoins, en nutriment, en éléments minéraux, oligo éléments. Elles ne sont pas sensibles aux mêmes ravageurs, aux mêmes maladies, les alterner permet de limiter le développement de ces ravageurs ou maladies nuisibles à la culture. La rotation permet aussi de casser les cycles des “adventices” ou “mauvaise herbe” comme je les appelle. En semant à l’automne puis au printemps, on ne favorise pas la même flore adventice. @gilles_vk pratique l’ACS, Agriculture de Conservation des Sols, il met en place jusqu'à 7 espèces pour n’en récolter que trois, cela pour répondre aux trois piliers de l’ACS et se rapprocher de ce qu'on appelle la “permaculture”. Les 3 principes de l’ACS :- - La couverture du sol tout au long de l’année,
- - Un travail « minimum » du sol et
- - Une évolution de la rotation pour créer un système vertueux.
https://agriculteurdaujourdhui.com/inscription/.
Nous développerons le sujet dans le prochain RDVAgri N°40 du 21 Décembre à 21h : Sur les nouvelles pratiques agricoles.
Avec Gilles VK mon Co animateur, Jacques Decools, David Forge, Jean Loup Chatar, Alexandre prodeal, Sarah Singla#DansLesBottes de #ceuxquinousnourrissent
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Sommes-nous responsable de l’agribashing ?
Comment, dans ma famille, notre évolution nous a éloignés puis rapprochés du consommateur. Laissez-moi vous conter brièvement notre histoire familiale pour illustrer cela. Nous sommes agriculteurs sur Loos-en-Gohelle depuis le 16è siècle, à l’époque de Léonard de Vinci 😉… En 1515 Vincent Bailliet Cultive 86.5ha Mes grands-parents étaient donc installés comme exploitants en 1930 la 9 éme génération … connue En 1950, les rendements sont de 30 quintaux en moyenne 🌾 Mes grands parents cultivent alors 28 ha. Les agriculteurs sont proches des mineurs de fond, nous les nourrissons, leur familles travaillent dans nos champs. Nous sommes proches les uns des autres. En 1962, mes parents s’installent sur 58 ha. Les rendements sont alors de 60 quintaux 🌾La vente se fait en direct à la ferme. 🥛 Lait, pommes de terre, carottes, blé pour les poules et pigeons. C’est à ce moment que la Politique Agricole Commune (PAC) est lancée, objectif : l’autosuffisance alimentaire de l'Europe ! En 1969, après la naissance de ma soeur 👧🏻 , mes parents stoppent la production de lait et mettent en place de la spécialisation bovine 🐮. Pour dégager du temps, ils arrêtent la vente à la ferme. Les consommateurs goûtent à la grande distribution, nous vivons le début de l’éloignement avec le grand public. 1971 : année de ma naissance 😉, l’inflation atteint des sommets, les agriculteurs empruntent à 8%, 10 %. Ils se spécialisent de plus en plus. Les prix des produits stagnent, les intrants permettent une augmentation des rendements. Arrive ensuite la surproduction agricole en Europe. En 1992, la réforme de la PAC arrive. Une crainte de cette nouvelle réforme provoque le regroupement de mon père et d’autres agriculteurs en CUMA (Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole). Entre 1994 et 1996 : la production de viande bovine est stoppée. Les rendements en blé sont alors à 90 quintaux 🌾 Je m’installe et démarre une activité de centre équestre 🐴 , une autre forme de connexion avec le grand public. Entre 1999 et 2002, mes enfants Emilien et Florentine pointent le bout de leur nez 👶🏻 👧🏻 Je découvre pendant cette période les TCS (Techniques de Culture Simplifiée). Nous commençons la vente à l’industrie de transformation, les prix stagnent depuis 1985. Toujours aucun contact avec le consommateur. En 2007, je m’engage et préside la CUMA. Je recherche de nouvelles productions pour pérenniser l’exploitation : La pommes de terre en CUMA. Simplification des pratiques, recherche de labellisation et de prix plus rémunérateurs… en vain En 2015, je me lance dans l’agriculture biologique et crée BIOLOOS. Ma chérie me rejoint sur l’exploitation 😊. La bio devient le seul label capable de stabiliser les revenus dans mon système ! Fin des quotas en Betterave, en lait : les prix sont instables, peu rémunérateurs. Entre 2018 et 2019, les rendements stagnent à 90 quintaux 🌾. Nous développons nos cultures en bio. Émilien s'installe, on s’associe sur 150 ha au total. Nous sommes obligés de développer l’irrigation pour pallier aux périodes de sécheresse .Nous vendons désormais à des coopératives, ce qui permet un rapprochement avec les consommateurs. Et cette année, nous avons mis en place les ateliers “Poireaux / Salades” en BIO, et avons pu embaucher notre 3 ème salarié à temps plein ! Nous sommes en plein questionnement sur la mise en place d’une vente directe, un rapprochement vers les consommateurs, une recherche de meilleures marges ! Pour des questions pratiques, nous nous sommes éloignés du grand public pendant 2 générations mais il n’est pas impossible que nous nous en rapprochions désormais avec le développement de la Bio.
Évolution ? Révolution ?
Voici notre équipe au complet dans notre nouvel atelier poireaux :
Alexandre, Pascal, Emilien, Séverine, Marie-Thérèse, Anthony, Louis, Anne Sophie , Thierry (et Oslo 🐶 qui a profité de la photo pour nous rejoindre 😉).
#DansLesBottes de #CeuxQuiNousNourrissent
Nous en débattrons Lundi 7 décembre dans le RDV Agri N°38 : Sommes nous responsable de l'agribashing ?
Avec Gilles VK mon Co animateur, Eddy Fougier, Rémi Dumery, Etienne Fourmont ….